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Magasin de producteurs Magasin de producteurs :une légumerie pour varier les débouchés

Dans le Vaucluse, le magasin Naturellement Paysana investi dans une légumerie attenante à la boutique,pour transformer les surplusde fruits et légumesen conserve et cuisinerune gamme de « produits traiteurs ».

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Les clients de Naturellement Paysan, à Coustellet, vont bientôt pouvoir acheter des plats faits maison. Réalisés avec la production des associés, ils seront mitonnés dans la légumerie attenante au magasin, inaugurée le 18 septembre dernier.

Conserves pour l’hiver

Une cuisine professionnelle de 65 m2 est équipée de tout le nécessaire : robot-coupe, sauteuse, plaques de cuisson, cellules de refroidissement… Bref, tout pour peler, trancher, découper et cuire. Coût de ce « petit bijou » : 214 000 euros. L’investissement est à la mesure des ambitions des producteurs, qui espèrent ainsi diversifier leur activité dans plusieurs directions. « Nous avons réalisé 1,4 million de chiffre d’affaires en 2018, annonce Thierry Gueyte, président de Naturellement Paysan. Avec une particularité : 45 % de ce montant provient de la vente de fruits et légumes. Ceci tient à la typologie de nos exploitations. L’été, il y a des surplus de production. Nous allons en faire des conserves pour l’hiver. »

Les associés vont également cultiver des légumes dédiés à cet atelier de transformation, comme les tomates de conservation pour fabriquer des sauces et des coulis. Avec le chef, dont le recrutement est en cours, ils vont par ailleurs mettre au point une gamme de « produits traiteurs » : ratatouille, caviar d’aubergine, farcis provençaux…, ainsi que des paniers pique-nique pour les milliers de cyclistes qui roulent sur la voie verte du Calavon et dont le circuit passe par le village de Coustellet. « Nous sommes dans une région touristique, le Lubéron, où la clientèle n’a pas envie de se mettre aux fourneaux quand elle est en vacances », souligne Laurent Thérond, vice-président.

Produits de quatrième gamme

Dernier axe de développement : la restauration collective. « Nous avons pris des contacts avec les collèges alentour, enchaîne l’agriculteur. Dès la rentrée prochaine, nous devrions les approvisionner en produits de quatrième gamme, tels que des carottes, des céleris râpés… »

L’activité « traiteur » va, quant à elle, débuter dès ce printemps. « Nous définirons les besoins de la légumerie avec le chef et nous les répercuterons à nos adhérents », précise Thierry Gueyte. Les producteurs tablent sur un chiffre d’affaires annuel de 400 000 euros à moyen terme. « Actuellement, chaque associé rétrocède 20 % de commission à la structure sur la vente de ces produits, indique Thierry Gueyte. Grâce aux recettes de la légumerie, nous devrions abaisser cette participation à 15 %. » Le groupement espère aussi qu’elle permettra de recruter de nouveaux membres.

Chantal Sarrazin

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